dimanche 21 décembre 2008

Mon beau mur, roi du hight tech que je n'aime pas ton prix


Si vous lisez ce blog, c'est que vous vous intéressez à l'interaction tactile, en particulier au table interactive et au multitouch.
Alors, pour vous, pour Noël, j'ai trouvé le cadeau idéal.
Non ce n'est pas un iPhone, car soit vous l'avez déjà, soit vous attendez qu'il arrive chez SFR ou Bouygues pour l'acheter.
Votre cadeau de rêve, vous pouvez désormais le commander en ligne, sur cette vidéo il se définit comme a little something for our next 100 years (une petite chose pour les 100 prochaines années). C'est l'Interactive Touch Media Wall.
Le message qui présente ce cadeau est ahurissant de naïveté :
with our next 100 years exclusive online gift, the entire wall is the touch screen, and the world's information is literally at your fingertips with lighting speed (notre cadeau du siècle en exclusivité en ligne, c'est le mur tactile qui vous met toute l'information au bout des doigts à la vitesse de la lumière)
ou encore
adieu claviers, adieu écrans, adieu manuels fastidieux, travaillez à la vitesse de votre cerveau...
Le tactile wall mesure 8x3 pieds (2,4m x 0,9m), soit 102'' de diagonale.
Si vous craquez pour ce fabuleux cadeau original, allez, à cette adresse, vous pouvez le commander dès maintenant en ligne.
J'oubliais, de vous parler du prix, the Interactive Media Wall starts at $100,000.00... vous avez bien lu, en ces temps de crise, le premier prix est à 100 000$.
Alors, si c'est pour faire des gribouillis comme ça, je préfère encore acheter une Smart Table à 7 000$.

dimanche 14 décembre 2008

Le multitouch à l'école


A l'heure où les collèges et lycées s'équipent de TBI (tableau blanc interactif), Smarttech, société de Calgary (CA) lance la TI (table interactive) pour la classe, c'est la Smart Table.
Alors qu'on cherchait encore, il y a quelques temps, à quoi pouvait bien servir ce type de table, la vidéo (1 min) montre bien l'intérêt de ce produit pour une classe d'école primaire.
Alors que le TBI permet à un seul élève de dessiner ou d'écrire au tableau, la Smart Table permet à plusieurs de collaborer autour d'un problème et d'apprendre en agissant ensemble C'est beaucoup plus fun.
La Smart Table est dotée d'un écran de 73 cm de diagonale (29''), 6 élèves peuvent travailler autour. Pour elle multi signifie 40, elle gère jusqu'à 40 contacts simultanés.
Aujourd'hui un TBI vaut environ 2 000€ et la Smart Table est annoncée entre 7 000$ et 8 000$. Elle est prévue pour tourner sous Windows, Linux et Mac OS X.
Ce sont les parents qui vont être jaloux quand leurs bambins auront une Smart Table dans la classe quand eux n'auront toujours qu'un vulgaire PC dans leur bureau !

dimanche 7 décembre 2008

Shift happens / Did you know?


Nous pouvons ressentir chaque jour les effets de l'innovation technologique et avons souvent le sentiment que tout s'accélère dans notre nouveau monde numérique. De fait, nous sommes vite passés de l'âge de pierre à l'âge de l'information.
Karl Fish a su illustrer avec succès cette entrée dans l'ère numérique sur son blog.
En 2006, sa vidéo Shift happens / Did you know? a rencontré un immense succès, tout comme la version 2 en 2007 et ces jours-ci la version 3.
Cette version est plus courte, mais encore plus percutante que les précédentes.
C'est même surprenant d'être captivé par tous ces chiffres.
La version 3 (à une minute du début) nous explique que nous devons former les jeunes à des technologies qui n'existent pas encore. L'image qu'a choisie Karl Fish pour illustrer ce point est une interaction gestuelle naturelle sur un mur interactif. Encore une preuve que parmi toutes les technologies qui se dessinent aujourd'hui, celle-là fait particulièrement rêver.
Modigliani disait "Ton devoir réel est de sauver ton rêve", faisons en sorte que ce rêve technologique devienne notre réalité.
La question finale de la vidéo reste posée Qu'est-ce que tout cela signifie ?
Avez-vous un élément de réponse ?

dimanche 30 novembre 2008

Les seniors disent wii


On avait déjà vu les vidéos de bébés gesticulant avec une wiimote. Elles montraient qu'avec la wii, point n'est besoin d'être un expert pour jouer, même les amateurs (casual gamers, terme assez péjoratif) peuvent jouer. Il suffit de voir comment ça énerve les jeunes joueurs pro (PGM pour pro gamers) pour mesurer comment la wii a révolutionné le jeux vidéo.

Voilà que maintenant la wii fait un tabac dans les maisons de retraite, à part les PGM, tout le monde trouve que c'est une très bonne chose. Faire un peu d'exercice tout en s'amusant, réussir vite à jouer sans apprentissage laborieux, c'est ce que permet la wii pour ces personnes qui n'ont que peu l'occasion de bouger et de se détendre.La wii leur donne la possibilité d'être actif (pas trop longtemps car titiller la wiimote, c'est vite épuisant), c'est autre chose que les longues séances de passivité devant la télé.
Les jeux les plus prisés sont le tennis, le bowling et le golf. Pouvoir dire à son arrière petit-fils qu'on a fait des strikes dans l'après-midi, c'est quand même grandiose. Après Papy fait de la résistance, c'est maintenant Papy fait des strikes.
Comme quoi, quand l'interaction est directe et intuitive, elle profite à tous, sans distinction d'âge, de sexe et de condition.
Regardez ces deux vidéos montrant une compétition de bowling dans des communautés de seniors. C'est très typé US way of life.
La première est courte et assez amusante avec pom pom girls, la deuxième est un vrai film de 7 minutes avec plein de témoignages positifs.
Vive le sport... wiimote en main.

vendredi 21 novembre 2008

ShapeWriter : le requin de la saisie de texte en mobilité


A quoi servent le plus vos doigts avec votre PC, votre PDA ou votre mobile, à tenir la souris (quand y en a une) et surtout à taper du texte.
Pour ça, sur le PC, pas de choix, vous utilisez un clavier AZERTY (ou QWERTY) avec un doigt, 2 doigts ou dix doigts selon votre dextérité. Sur le reste, vous tapez votre texte péniblement, touche après touche, sur un petit clavier physique ou virtuel.
Il existe pas mal de méthodes de saisie pour les systèmes "de poche" comme Graffiti, Bloc Recognizer, Transcriber, T9, Dasher, Edgewrite, Phraze-it, UniGlyph..., actuellement, c'est de ShapeWriter dont on parle le plus.
Quelle est l'histoire de cette méthode ?
Elle remonte aux travaux initiés par Zhumin Zhaï chez IBM peu avant 2000 et qui ont donné naissance au clavier optimisé ATOMIK. C'est surtout Per Ola Kristensson qui a développé ShapeWriter dans le cadre de son phD (doctorat) qu'il a soutenu en 2007. Zhumin Zhaï a pensé à déposer tout un tas de brevets sur cette méthode de saisie.
En 2003, un article intitulé Shorthand Writing on Stylus Keyboard présente à la conférence CHI 2003, une méthode pour écrire directement des mots en traçant un trait au stylet reliant toutes les lettres du mot sur le clavier virtuel.
En 2004, Zhumin Zhaï fait la démonstration du clavier SHARK, pour Shorthand-Aided Rapid Keyboarding.
En 2005, cette nouvelle méthode est appelée ShapWriter et cette nouvelle manière d'écrire est dénomée shape writing. Elle fait l'objet d'un chapitre dans l'ouvrage Test Entry Systems publié en 2006.
En 207, IBM crée la start-up ShapeWriter Inc. pour diffuser cette méthode sur les petits systèmes à écran tactile.
En 2008, ShapeWriter tourne sous Windows, Windows Mobile, Android, iPhone...
Vous pouvez voir la démo sous Android.
Sur iPhone, l'application est connue sous le nom de Writing Pad, elle a bien sûr abandonner le stylet pour saisir, sur l'iPhone, directement au doigt.
La morale de cette histoire est qu'il a fallut une dizaine d'années pour passer des premières idées à la distribution de cette méthode de saisie de texte et presque autant pour fixer son nom définitif.
Pour savoir si cette méthode sera, à l'avenir, massivement utilisée et remplacera quelque peu le clavier QWERTY qui perdure depuis 1874 en survivant à toutes les évoluions technologiques depuis plus de 130 ans, il faudra attendre un peu.
C'est en fait la question de savoir si on va en rester au TypeWriter ou adopter le ShapeWriter.

dimanche 16 novembre 2008

Un doigt de consolation


J'ai déjà écrit sur ce blog que l'interaction multitouch n'était pas une interaction "à la minority report".
Dans Minority report, Tom Cruise ne touche rien, il ne fait que de grands gestes dans l'air.
En revanche, dans le dernier James Bond, Quantum of Solace, on voit bien une table interactive.
L'interaction multitouch, la vraie, est arrivée sur grand écran avec James Bond après avoir été adoptée sur le petit écran par Les experts.
Quantum of solace qu'on pourrait traduire par "un doigt de consolation", c'est surtout deux doigts sur la table pour zoomer et déplacer les documents.

dimanche 9 novembre 2008

Une appli à couper le souffle sur iPhone


L'interaction multimodale, on en parle depuis 20 ans, mais on voit peu d'applications qui interprètent avec quelque intelligence vos gestes, vos paroles et vos mouvements.
C'est sur l'iPhone, machine décidément bien particulière, qu'on trouve une appli multimodale à vous couper le souffle.
Smule propose Ocarina qui interprète votre toucher à l'écran, ça c'est normal avec un écran tactile multipoint, mais surtout analyse votre souffle à partir du micro intégré.
Si votre "doigté" suit bien les accords et si vous soufflez en rythme alors votre iPhone deviendra un fabuleux ocarina, ou plutôt se muera en smartphocarina ou si vous préférez en ocariniPhone.
Regardez cette vidéo qui sert de teasing pour l'application ocarina en reprenant la musique de la légende de Zelda ou ce concert d'ocarinas sur la musique de Stairway to heaven de Led Zep.
Allez, rendez-vous dans quelques semaines pour un grand concert mondial Merry Christmas sur ocariniPhone.
Yes, you can.

samedi 8 novembre 2008

Microsoft le touche à tout du multitouch


Microsoft à l'air de croire à l'avenir du multitouch.
La récente conférence UIST 2008 a été l'occasion pour Microsoft de présenter ses recherches dans le domaine.
Profitons-en pour rappeler ses principaux projets :
- Surface, la coffee tabletop réservée pour l'instant aux hôtels de luxe
- Sphere, la boule interactive imaginée par Hrvoje Benko
- LucidTouch, la petite surface multitactile faussement transparente de Patrick Baudisch
- SecondLight, la surface double vue qui permet de toucher dans l'espace des images furtives.

Tout cela laisse espérer de nouvelles interactions tactiles à l'horizon 2010 ou 2012 en espérant que les futures applications seront pertinentes et pour tout dire moins trash que celle en vigueur sur Surface au casino Rio de Vegas.

jeudi 30 octobre 2008

Multitouch Magic Map on CNN


Il y a une application du multitouch qui fait fureur outre-atlantique, c'est la "magic map" de CNN.
En ces temps de campagne électorale étatsunienne, cette grande surface tactile permet de suivre avantageusement l'évolution de l'électorat dans chaque état.
Certains téléspectateurs ont changé de chaîne pour suivre la campagne sur CNN et voir les sondages en grand format.
Résultat, pour la première fois depuis 2001, CNN a dépassé Fox News en prime time.
Le "magic wall" ne serait donc pas qu'un gadget et apporterait un vrai plus pour présenter des informations géographiques.
Ce "magic board" est produit par Perceptive Pixel et fonctionne bien en temps réel sans se planter. Le présentateur John King dit que cet écran est parfois capricieux, mais qu'il n'a jamais dysfonctionné.
Cette vidéo vous montrera comment il manipule son écran géant.
Mais il y a plus drôle, c'est la vidéo parodique tirée de l'émission Saturday Night Live qui a aussi été réalisée avec un écran Perceptive Pixel.
(La manipulation de la table commence 90 s après le début de la vidéo et après la pub initiale)
L'humour permet de montrer les mauvais usages de la technologie. Dans ce domaine comme dans d'autres, la sobriété sera la bienvenue.

samedi 25 octobre 2008

Pionnier du multitouch... depuis 2002


Levi's fait des jeans depuis 1853, Renault des voitures depuis 1899 et McDo des hambugers depuis 1940...
Stantum fait du multitouch depuis 2002 comme l'indique fièrement son site.
Stantum proposait déjà un kit multitactile pour écran de 15,4'', en octobre 2008, il sort deux nouvelles petites surfaces multitactile en 2,5'', 3,5''''.
La première caractéristique de ces surfaces est d'être en technologie résistive.
C'est la technologie la plus courante et la moins chère, mais qui était habituellement limitée à un seul point de contact.
L'iPhone qui fait figure de produit star parmi les assistants multitouch possède lui une surface de type capacitive.
L'avantage du résistif, hormis le prix, c'est de reconnaître tout type de contact, un doigt, un stylet ou un ongle.
Stantum utilise cette caractéristique pour développer une interaction bimanuelle, avec d'un côté un doigt et de l'autre un stylet.
La main non-dominante nue permet par contact avec l'écran d'activer un menu ou de contrôler l'application quand la main dominante agit avec précision au stylet, par exemple, en choisissant un item de menu ou en écrivant un message.
L'idée n'est pas mauvaise, reste à savoir si l'utilisateur appréciera d'utiliser le stylet (plutôt que directement le doigt) et d'avoir une interaction manuelle asymétrique (même si l'interaction manuelle naturelle est par nature asymétrique).
Pour juger, le mieux est encore de regarder la vidéo de Stantum.

samedi 18 octobre 2008

multi multi touch


On connaissait déjà la surface multi touch, voilà qu'arrivent les multi surfaces multi touch.
Des multi multitouch qu'on appellent plutôt des modular multitouch.
Le produit typique est le modular multitouch LCD screen de la compagnie finlandaise Multitouch.
Pas facile de trouver comment ça marche et combien ça coûte.
Le suivi de doigt (tracking) est assuré par le logiciel propriétaire CornerStone, même si aucune information n'est donnée par cette société, c'est typiquement de la détection par senseurs infrarouge (IR sensors).
Le modular multitouch LCD screen est intéressant à double titre.
C'est d'abord un système modulaire, on peut juxtaposer les modules LCD de 46'' pour faire une surface de plusieurs dizaines de mètres.
C'est également un système qui ne se contente pas de détecter des points de contacts à l'écran, mais qui fait du suivi de mains, c'est à dire qu'il sait associer différents contacts aux doigts d'une même main. Par exemple, il ne "verra" pas 10 points de contacts comme des points isolés, mais comme le contact des 5 doigts des 2 mains.

Pour comprendre, le mieux, c'est de regarder la vidéo présentée exclusivement sur ce site.
Les prix annoncés sont de 7 000$ pour l'écran 32'' et de 15 000$ pour celui de 46''.
Je vous laisse calculer le prix de tout un mur !

dimanche 12 octobre 2008

Today Tomorrow Digitable


Quel est le rapport entre l'automobile et les tables interactives ?
Vous pensez aucun.
Et bien si, Toyota dont le slogan mondial est "Today Tomorow Toyota" a lancé une web TV, IQ TV, qui présente des innovations technologiques prometteuses.
L'un des films réalisés présente une table interactive bien française, la Digitable.
Vous pouvez voir la vidéo directement sur YouTube ou sur IQ TV (rubrique Today Tomorrow).
Pour autant, que ce soit pour today ou pour tomorrow, vous n'arriverez pas à utiliser à plusieurs cette table dans une IQ, la voiture super intelligente, mais super petite de Toyota.

dimanche 5 octobre 2008

Après la grande muraille de Chine, le grand mur du Japon


Repartons faire un petit tour au Ceatec de Tokyo.
C'est le show de Panasonic qui a certainement le plus impressionné cette année.
J'avais déjà évoqué le Life Wall sur ce blog, voilà 3 nouvelles vidéos assez impressionnantes (un conseil, baissez le son).
Le Life Wall reconnaît votre visage quand vous vous placez devant et vous pouvez le commander par des gestes du bras.
Encore une fois, la référence est faite à Minority Report, mais vous verrez sur la première vidéo que les démonstrateurs bougent beaucoup moins que Tom Cruise et exécutent seulement des gestes assez statiques pour faire de simples choix dans des menus circulaires.
La deuxième vidéo montre qu'avec un système beaucoup plus cher que l'iPhone, vous ferez à peu près la même chose, c'est à dire bougez vos photos n'importe comment.
Regardez aussi l'utilisation des deux tables interactives pour faire du simple tap et déplacer le curseur sur le mur. Ce doit être actuellement la souris la plus chère du monde.
La troisième vidéo montre l'accès Internet et la vidéophonie, c'est peut-être géant, mais ça pose quelques problèmes de confidentialité.
C'est tout de même un beau produit qui pourra embellir vos murs, alors ne changez pas tout de suite votre papier-peint, installez plutôt un Life Wall dans 5 ans... ou jamais.

PS : est-ce que quelqu'un a une idée sur ce qu'est la surface interactive intégrée dans la table (vidéos 2 et 3) ?

mercredi 1 octobre 2008

La télécommande dont vous rêviez


Que n'a-t-on écrit sur les télécommandes et leur mauvaise ergonomie.
Certaines ont presque autant de touches qu'un clavier azerty !
Prenez une télécommande Windows Media Center, elle a 41 touches.
La zapette de votre télé devrait en avoir entre 30 et 50.
Combien en utilisez-vous vraiment ? Moins de 10.
De plus, elles ne sont pas très utilisables à l'aveugle. Vous pouvez toujours repérer, les yeux fermés, la touche 5 avec son petit picot et peut-être quelques touches bien placées, mais pour les autres vous devez regarder votre télécommande pour trouver la bonne touche et faire des allers-retours entre la zapette et l'écran pour faire les bons choix dans les menus affichés à l'écran.
Ces problèmes bien connus n'ont pas, jusqu'à présent, trouvés de bonnes réponses.

Panasonic tente d'y répondre en présentant à Tokyo au salon Ceatec sa télécommande EZ Touch.
Une télécommande avec seulement 7 touches et surtout 2 touch pads (pavé tactile) qui permettent une interaction multitouch.
Le feedback n'est plus sur les touches, mais directement à l'écran.
Moi, je suis séduit par cette télécommande qui
- montre directement sur l'écran les touches de la télécommande et l'image de mon doigt qui appuie sur la touche désirée
- détecte automatiquement si je la tiens avec la main gauche ou droite
- permet de défiler rapidement une liste par un simple geste du bras
- permet de zoomer une photo avec deux doigts

Comme dirait un anglophone, elle est vraiment "drool-worthy" cette télécommande.

dimanche 21 septembre 2008

Faites-moi vibrer


Qu'entendons-nous par tactile ?
On peut dire que c'est ce qui est relatif au toucher, sens qu'on désignait avant par le mot "tact", dans ce sens (qui n'a rien à voir avec l'occurrence précédente du mot sens), on peut bien parler d'interface tactile. On touche bien l'écran de l'iPhone, la surface de la table EnterTaible de Philips ou le MFD (multi function dsplay) de la Prius.
S'il s'agit bien d'interface ou d'interaction tactile, on ne peut pas vraiment considérer qu'il s'agit de perception tactile car cela impliquerait une exploration manuelle (ou des pieds) et la détection d'information par la main (ou les pieds). Le plus communément, on détecte le relief, comme lors d'une lecture Braille ou le suivi d'un cheminement podotactile.
Donc, aujourd'hui si les écrans sont bien tactiles, ils n'offrent pas de perception tactile. A défaut de relief sur l'écran, une voie se dessine, c'est la génération de vibration. Ainsi apparaît l' écran tactile vibrant qui n'est plus un simple écran tactile, mais un écran haptique (haptic touch screen).
Ainsi, Immersion propose sa technologie TouchSense, Nokia son écran haptikos et Sony brevette ses tactile pixels.
Demain, à l'interaction tactile, s'ajoutera la perception tactile. Ceci va constituer une évolution importance car il donnera une nouvelle dimension au feedback, essentiellement visuel depuis l'essor des interfaces graphiques, accessoirement sonore (quand la corbeille se vide ou qu'arrive un nouveau message), le feedback va s'enrichir et devenir haptique ; dit autrement, les objets d'interaction vont devenir plus tangibles.
C'est une façon de re-matérialiser nos interfaces qui étaient devenues bien trop virtuelles.

lundi 15 septembre 2008

Minority report, c'est vraiment du cinéma


J'ai fait plusieurs fois référence sur ce blog au film Minority Report.
Même si ce film ne montre aucune interaction multitouch au sens strict, il est presque toujours cité dans les articles sur le multitouch.
C'est la force du cinéma, son pouvoir de marquer les esprits et de façonner notre imaginaire.
Jakob Nielsen a fait le top 10 des erreurs (bloopers) relatives à l'utilisabilité au cinéma. En résumé, il fait le constat suivant :
"User interfaces in film are more exciting than they are realistic, and heroes have far too easy a time using foreign systems."
Le "blooper 3" concerne le film Minority Report, il relève que dans ce film, l'interface gestuelle semble idéale alors que dans la réalité, commander un système en bougeant les bras dans l'air est bien fatiguant.
Plus généralement, Nielsen constate que les interfaces 3D sont très présentes dans les films et bien rares dans les vrais produits. La consliusion s'impose :
"3D is for demos. 2D is for work."
Reste à savoir si l'interaction gestuelle c'est pour le grand écran et la souris c'est pour le petit (votre 13 ou 19'').

samedi 6 septembre 2008

multitouch un mot bien mal employé


Je ne sais pas si vous avez vu le système VisionAire d'Obscura Digital, si ce n'est pas le cas, allez voir la vidéo.
Ce système est décrit presque partout comme un système "multitouch" et pourtant il repose sur une interaction gestuelle dans l'espace sans "toucher" à rien !
"Multitouch" est donc devenu un mot qui s'éloigne de son sens premier (étymologique) et qui désigne désormais une interaction à plusieurs mains, d'une seule ou de plusieurs personnes.
Ce glissement sémantique se retrouve quand on explique le "mutitouch" en le désignant comme une interaction "à la Minority Report".
Le problème, c'est que le "multitouch" est l'exact opposé de l'interaction "à la Minority Report".
Ce film s'est inspiré des travaux du MIT sur la technologie d'interaction gestuelle, la "gesture tek" et plus précisément du projet gspeak. Vous verrez sur la vidéo que cette techno repose sur l'utilisation de gants numériques (data gloves). C'est à dire d'une techno sans "touch" et qui nécessite de s'équiper de dispositifs vestimentaires (wearable devices), les gants.
Le vrai "multitouch" fait le choix de toucher directement les objets d'interaction sans aucun dispositif intermédiaire.
Il ne faut donc pas tout mélanger, tout qualifier de "multitouch" si on veut que ces technos soient bien comprises et se diffusent.
Certains parlent désormais de "multitouch sans contact", est-ce de l'humour ? C'est comme si on parlait d'interaction vocale sans parole ou d'interface graphique sans écran.
Il semble important de mieux fixer le vocabulaire ("ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément" disait déjà Boileau).
Il faudrait d'abord distinguer le vocabulaire qui désigne l'action humaine de celui qui qualifie les dispositifs d'interaction. Ainsi, côté personne, on parlerait d'interaction gestuelle (avec ou sans contact) ou d'interaction tactile (implicitement avec contact) ; côté machine, on parlerait de dispositif multipoint, d'écan multipoint, voire de dispositif multipointeur.
En causant bien, on se comprendra mieux. Ainsi VisionAire sera qualifié simplement de système d'interaction gestuelle, implicitement sans contact car le sens premier de "geste" est un mouvement du corps et c'est bien de cela qu'il s'agit avec ce système ; on dira que l'iPhone a un écran multipoint, mais sans parler pour autant d'interaction gestuelle dans ce cas précis ; enfin pour la table Surface on parlera de table multipoint et d'interaction tactile ou à la limite, en français, d'interaction multitouch.

dimanche 31 août 2008

Hands-on computing


L'informatique est prolixe en nouveaux termes, en particulier pour traduire de nouvelles pratiques d'interaction.
L'interaction digitale, au sens de ce blog, c'est à dire directement avec les doigts, les mains, les bras... est le plus souvent désignée par les termes :
- tabletop computing
- surface computing
- tangible computing
- touch computing ou multitouch computing, tactile computing.
Ces mêmes expressions se déclinent également en remplaçant "computing" par "interaction".
Un nouveau terme apparaît qui est encore plus proche de l'esprit de ce blog, c'est "hands-on computing".
Cette appellation me semble bien meilleure que les expressions précédentes car elle fait passer du dispositif, de la machine à l'utilisateur. Elle ne met plus l'accent sur la technologie, mais sur l'acteur et plus précisément sur ses mains.
On pourrait penser que les termes "touch interaction" ou "tactile interaction" font référence au sens du toucher, mais "touch" et "tactile" désigne ici avant tout la propriété de la surface d'interaction (surface multitouch, tablet PC ou smartphone tactile).
Espérons que cette appellation prospère en anglais... et qu'on trouve le bon équivalent en français.
A vos propositions.

lundi 25 août 2008

Microsoft pas prêt de trouver la killer app pour Surface


Le magazine Le Point consacre de nouveau une rubrique sur l'écran tactile Surface de Microsoft.
Selon Le Point, Surface est de plus en plus "touchy" et Microsoft pense à plusieurs nouvelles applications comme
- un aquarium virtuel permettant à l'utilisateur de déplacer lui-même les poissons et les plantes aquatiques,
- une reproduction d'une flaque d'eau permettant à l'utilisateur de provoquer des remous artificiels (voir la vidéo),
- un écran de porte de réfrigérateur pour afficher les aliments présents à l'intérieur.
Ce n'est pas avec ça qu'on va trouver la killer app qui pourrait faire émerger les tables interactives.
C'est là qu'on voit que Microsoft est plus spécialiste des fenêtres (windows) que des portes, car pour savoir ce qu'il reste dans le frigo, le plus simple, ça restera encore longtemps quand même d'ouvrir la porte !
Quant au milieu aquatique (aquarium ou flaque d'eau), vive le réel, la vraie eau, la vraie mer... même si comme disait Renaud, "c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans".

dimanche 17 août 2008

Les grandes surfaces multitouch, l'interface idéale pour... les grands singes


La revue Scientific American de juin 2008 propose un article sur les écrans multitouch. L'article s'intéresse à 3 acteurs du domaine : Perceptive Pixels, Microsoft Surface et Mitsubishi.
En conclusion de l'article, Jeff Han (Perceptive Pixels) déclare qu'avec les écrans multitouch, on assiste à l'arrivée d'une forme d'interface vraiment nouvelle et que c'est un événement très rare.
Il ne faudrait donc pas rater cette possible alternative aux interfaces GUI que nous pratiquons depuis plus de 25 ans.
Un commentaire de cet article laissé par Mark Moskvitch pose une question de fond sur l'adéquation des grandes surfaces multitouch aux caractéristiques physiques et perceptives humaines.
A bien y regarder, les grandes surfaces interactives semblent surtout adaptées aux... grands singes.

Pour l'homme, le problème tient au fait qu'une coudée ne fait que six paumes, c'est à dire seulement 24 doigts !
Vous me direz que 24 doigts, c'est déjà pas mal pour une surface multitouch, mais là, il ne s'agit pas du doigt du bout de la main, mais d'unité de longueur. Un doigt valant environ 1,85 cm, ça met la coudée à 45 cm et c'est là tout le problème.
Ces vieilles unités (ça remonte à l'antiquité) nous apprennent que la longueur de l'avant bras est de l'ordre de 45 cm, il en découle que le lieu idéal pour l'entrée de commandes (clavier ou surface tactile) devrait se situer à cette distance de l'utilisateur. Vous pouvez le constater en regardant votre position devant votre ordinateur. L'écran lui est toujours plus loin que le clavier. Imaginez le contraire, avec l'écran plus près que le clavier, c'est impossible. Si l'écran est plus loin, c'est parce que les sorties présentées à l'écran pour être aisément lisibles, doivent être à environ 70 cm.

Comme les grandes surfaces interactives fusionnent l'espace d'entrée et de sortie, le problème est évident, soit les entrées sont trop éloignées (plus loin que 45 cm), soit les sorties sont trop proches (moins loin que 70 cm), soit nous avons de trop petits bras.
Bref, ces surfaces seraient davantage adaptées aux grands singes.

Le meilleur utilisateur de ces surfaces serait l'orang outan qui a des bras qui mesurent 2/3 de sa hauteur (contre seulement 3/8 pour l'homme). Avec ses longs bras, il serait mieux positionné que l'homme face à une table interactive. En plus avec 4 mains préhensibles il devrait profiter pleinement du multitouch !

lundi 28 juillet 2008

Mass innovation


C'est l'été, ce blog va fonctionner au ralenti et prendre un peu de recul par rapport à sa thématique.
Si vous lisez de temps en temps ce blog, vous partagez certainement l'idée que nous vivons une époque formidable où l'information se crée, se diffuse et se partage.
Je vous invite à regarder ce dessin animé (au sens propre) qui montre comment nous sommes passés de la consommation de masse du XXe siècle à l'innovation de masse au XXIe siècle avec l'arrivée du web. Cette vidéo illustre les propos du livre "We Think: The Power of Mass Creativity" de Charles Leadbeater.
Si nous croyons tous très fort à ce message, que la technologie peut améliorer nos pratiques sociales et garantir la démocratie, alors la génération Y sera plus altruiste que la génération X et que les Zers (comment pourrait-on dire en bon français ?) seront encore meileurs.

samedi 19 juillet 2008

"Fabuleuse cette bande son et la vidéo pas mal"


Pour avoir du succès avec une communication sur le multitouch, la recette est connue depuis la célèbre vidéo de Jeff Han ou encore celle de ealf sur $2 multitouch..
D'abord, choisir une musique d'enfer ou plutôt céleste, créer une ambiance bien sombre (ça, c'est la techno FTIR qui l'impose), ensuite afficher de gros traits en multicolore, resizer les images et faire pivoter les objets jusqu'à avoir la tête qui tourne.
Un nouvel exemple du style multitouch est donné par cette vidéo qui s'inspire cette fois de Mac OS X.
On pourrait appeler ça le style eftirien ou le blob style.
L'aspect visuel n'est pas à négliger, mais la musique est essentiel, couper le son et vous verrez que la vidéo est nettement moins attrayante.
D'ailleurs la question rituelle sur les blogs n'est pas "C'est quoi la library (touchlib ou opentouch) ?" ou "Combien de LED infrrouge et de quelle puissance ?", mais "C'est quoi cette musique!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'adore, elle est fabuleuse cette bande son ! et la vidéo pas mal" (SIC).
Alors, je vous donne, dès maintenant, la réponse, c'est "Celestial Annihilation" par UNKLE.

dimanche 13 juillet 2008

Magical touch


C'est sur les smartphones qu'on trouve aujourd'hui les meilleures innovations dans le domaine du tactile. Les contraintes de taille du téléphone mobile poussent à trouver de nouvelles formes d'interaction tactile.
Un exemple intéressant est donné par le concept "Magical Touch UI" que Samsung offre sur la gamme Soul.
Magical Touch repose sur un pavé tactile associé, en sortie, à un écran OLED (cf. photo) et à un retour haptique. Ainsi, l'entrée tactile n'est plus "aveugle" ou fixe, elle devient contextuelle. Selon, le contexte (photo, musique, contacts...), l'écran du pavé tactile affiche des icônes différentes qui facilitent l'interaction en limitant les risques d'hésitation et de confusion. C'est aussi une façon élégante de transférer le choix des commandes du classique touche-écran ou selection key (comme la commande unlock de la photo) vers le pad.
Alors que la touche-écran dissocie l'entrée et la sortie, l'entrée étant effectuée à partir du clavier et la sortie (nom de la commande) affichée à l'écran, magical touch permet une action plus directe qui fusionne espace d'entrée et de sortie de la commande.
Sans oublier la satisfaction du feedback haptique qui distille une légère vibration à chaque contact du doigt avec le pavé tactile.

Les publicitaires savent traduire l'apport de ce type d'interaction, pour eux le Samsung Soul offre "la magie de l'écran tactile", "s'adapte magiquement à tous vos désirs", "est étonnamment intuitif" et enfin "peut presque lire dans vos pensées".
Toutes ces expressions traduisent le fait que le pad-écran à retour haptique permet une interaction plus directe et plus satisfaisante que le fort peu intuitif "couple dissocié" dénommé touche-écran.

samedi 5 juillet 2008

1958 : un saut vers le passé


Cette semaine, j'ai 50 ans, bien sûr, vous n'en avez que faire, mais pour moi, c'est l'occasion de regarder en arrière.
Pour moi, 1958, c'était hier, c'était le début de la Ve République, l'âge d'or de la Compagnie des Machines Bull et de Control Data Corporation.
Pour revenir au sujet du blog, l'interaction homme-machine c'était quoi en 1958... eh bien, ça 'existait pas.
Si 1958, c'était l'année d'innovations invraisemblables en électronique comme pour les langages, personne ne parlait encore d'interaction homme-machine.
Côté électronique, il faut rappeler qu'en 1958 naît, chez Texas Instruments, le 1er circuit intégré et, chez Bell, le 1er modem.
Côté langage, après la naissance de Fortran en 1957, apparaît en 1958, à la fois, Algol (spécifié par Backus en BNF pour Backus Normal Form) et Lisp (créé par MacCarthy au MIT) . Aucune autre année n'a donné naissance à deux langages majeurs (Cobol apparu lui en 1959).
Pour l'IHM et particulièrement pour l'interaction digitale, il faut attendre 1962 avec la présentation de Sketchpad par Ivan Sutherland. Sketchpad a révolutionné l'interaction avec l'ordinateur en permettant de dessiner directement à l'écran avec un stylo optique. Ainsi naissait la première interface graphique, en quelque sorte la première interaction directe entre le doigt (le stylo) et l'écran (cf. photo).
Sketchpad tournait sur un Lincoln TX-2, réalisé au MIT, qui lui datait de 1958.
Notons au passage que Ken Olsen qui travaillait sur le TX-2 créa, en 1957, Digital Equipment Corporation (DEC). Il reprit les modules électroniques du TX-2 sur le PDP-1 qui fut, en 1960, le premier ordinateur de l'informatique interactive (en opposition à l'informatique du traitement par lots).
La vidéo commentée par Alan Kay montre bien en quoi Sketchpad était révolutionnaire au début des années 60.
Sketchpad fut clairement le précurseur du oN-Line System (NLS) de Engelbart et à l'origine de l'infographie.
50 ans, ça se mérite, l'IHM n'en ai pas encore tout a fait là... et si on fêtait ça dans 4 ans.

dimanche 22 juin 2008

3, 2, 1, 0 ou comment la souris a perdu tous ses boutons

Apple iPod Touch, HP TouchSmart, HTC TouchFlo...
Voici les enfants de la Touch Tech, ce sont des produits sans souris ou à souris 0 bouton (0-button mouse).
Si l'on reprend l'histoire, ils s'inscrivent dans une évolution logique.
Au départ étaient les systèmes à souris 3 boutons, puis à 2 boutons, puis à 1 bouton.
On peut donc voir l'essor actuel des interfaces tactiles comme l'émergence d'une nouvelle génération, celle des systèmes à souris 0 bouton.
Pour fixer quelques repères, on rappellera que :
- le brevet de la souris déposé par Engelbart en 1970 concernait une souris 3 boutons (cf. figure 1), le dispositif s'appelait officiellement "un indicateur de position en X et Y pour l'écran" ("X-Y position indicator for a display system"),
- la souris du Xerox Alto de 1973 possédait également 3 boutons,
- la souris du Xerox Star, petit frère de l'Alto né en 1981, n'avait plus que 2 boutons, même si la carte électronique avait prévu l'emplacement d'un 3e bouton (cf. photo),
- la souris du Apple Macintosh de 1984 perdait encore un bouton pour n'en proposer plus qu'un seul (en fait, c'était déjà le cas de la souris du Apple Lisa de 1983). Au passage, la forme du bouton passait d'un rectangle vertical à un rectangle horizontal.
Dans cette perspective, on comprend bien l'étape actuelle de la souris sans bouton, c'est l'ère du dispositif "direct touch".
C'est le passage des MAC (Mouse Activated Computer) au FAIS (Finger Activated Interactive System), ça reste pour autant du WIMP (Windows Icons Menus Pointer) car seule la souris a disparu, le pointeur est toujours là.

mardi 17 juin 2008

- ou / ?

C'est la lecture d'un article de 01 Informatique pour lequel le journaliste m'avait interviewé qui a déclenché la rédaction de ce billet. L'article est parfait, mais il a le défaut d'être dans la rubrique "Interfaces homme/machine". Alors, je réagis.
Si je dis que ce blog traite d'IHM, la plupart des gens comprennent de quoi il s'agit même si ce sigle entretient à merveille l'ambiguïté.
De quoi parle-t-on ici, d'interaction homme-machine ou d'interface homme-machine ?
Le sigle a l'avantage de ne rien avoir à préciser, et pourtant, "interface" et "interaction ne sont nullement synonymes (j'y reviendrai dans un futur billet).
Pour wikipédia, l'IHM, c'est soit l'interface Homme-machine, soit l'interaction humain-machine. Pour wikipédia, la définition dans les deux cas est la même, ce qui n'a rien de satisfaisant (il faudra vraiment y revenir).
Mettons le "I" de côté et regardons les différents développements du sigle.
Pour le dictionnaire libre de l'informatique (jargon), c'est l'interface Homme-Machine.
Pour le dictionnaire de l'informatique et de l'internet (dicofr), c'est l'interface Homme Machine.
Pour le journal du net, c'est l'interface homme machine.
Pour le blog IHM.media, c'est l'interface hommes-machine.
Pour le magazine 01 informatique et 01net, c'est l'interface homme/machine.
Pour beaucoup d'universitaires, leurs cours traitent d'interfaces homme(s)/machine(s) à Namur, à Nancy, à Nice...
Mis à part que la juxtaposition des mots "homme" et "machine" n'est pas très heureuse, comment relier ces deux mots.

Faut-il mettre un tiret ou une barre, les typographes parleraient de dive ou de cotice, voire ne rien mettre ?

Faut-il se contenter du singulier ou passer au pluriel ?
Je préfère de très loin l'écriture avec "-" au singulier.
Le singulier est toujours préférable pour des raisons de simplicité.
La barre suggère une alternative, comme dans "et/ou" ou "homme/femme" ou remplace "sur" comme dans "Neuilly/Seine", ou remplace "par" comme dans "km/h".
Le tiret est bien préférable, d'abord ce n'est pas un tiret (le tiret est plus long), mais un trait d'union, c'est à dire un signe qui permet de relier deux termes (alors que "/" les oppose).
Même si le couple formé par l'homme et la machine est infernal, il faut mieux insister sur leur union que sur leur opposition et les relier par un trait d'union plutôt que les séparer par une barre.
Et puis, réservons le "/" pour les URl et les noms de fichiers !

dimanche 15 juin 2008

Gates et Jobs font leur multitouch show


Coup sur coup, les deux personnages emblématiques de l'informatique personnelle, Bill Gates et Steve Jobs présentent des produits multitouch.
Le 14 mai, le chairman de Microsoft présente, himself, au CEO Summit 2008, le mur interactif Touchwall. Sa présentation est totalement focalisée sur l'aspect multitouch.
Le 9 juin, le CEO d'Apple fait de l'annonce de l'iPhone 3G le point central de sa traditionnelle keynote à l'Apple WWDC 2008.
Comme toujours, la communication de Gates se fait dans le calme et celle de Jobs dans l'enthousiasme sous les applaudissements (allez lire le billet de Mathieu Thouvenin)... choc de deux publics, de deux cultures.
Ce qui est frappant, c'est que chez Apple, on ne parle même plus de multitouch, ce n'est en rien une nouveauté, ça existe déjà dans plein de produits de la marque (iPhone, iPod, MacBook), la révolution c'est la 3G et le prix de 199 $, comme quoi le pouvoir d'achat est devenu un souci mondial.
A l'inverse, chez Microsoft, on insiste uniquement sur l'entrée multitouch, Bill zoom à tour de bras.
Ce qui semble certain, c'est que si ces deux gourous de la techno donnent de leur personne pour vanter des produits multitouch, c'est qu'ils y croient et que le multitactile sera le mode d'entrée de deux mains.
Sur la vidéo (ou l'image ci-dessus), vous remarquerez que Bill Gates met la plupart du temps sa main gauche dans la poche, est-ce dû à la pratique de la souris ?
Il faut lui dire qu'avec le multitactile, il doit se servir de ses deux mains.

samedi 14 juin 2008

Low cost multi-touch interactive surface


Microsoft récidive sur les grandes surfaces interactives, après Surface, Sphère, voilà Touchwall (présenté sur TechCrunch).
Si Surface était annoncé à 10 000 $, Touchwall propose de transformer toute surface plane en surface interactive avec un vidéoprojecteur, une caméra et quelques lasers infrarouges pour quelques centaines de dollars.
De fait Microsoft annonce la grande surface multitactile à coût bas.
Bill Gates y voit la fin du clavier et de la souris.
Si vous regardez avec attention la photo qui illustre ce billet, vous verrez que le démonstrateur au pied du Touchwall utilise un clavier et une souris. Est-il en train de lancer le logiciel Plex qui tourne sous Vista ou de calibrer le dispositif ? En tout cas, il a toujours besoin de son clavier et de sa souris pour "faire du multitouch" !

jeudi 5 juin 2008

La vraie vie commence sur Second Life


Comment savoir quand une nouvelle technologie atteint son "tipping point (point de basculement).
Comment savoir quand une technologie commence à exister vraiment ?
La réponse à cette question pourrait être aujourd'hui : quand elle apparaît dans Second Life (SL).

Faudrait-il donc résider sur Second Life pour percer sur First Life ?
Peut-on vraiment exister, être reconnu si on n'a pas construit sa cyberidentité ?
Comment assumer sa double identité (si belle dans le virtuel, si fade dans le réel) ?
Je pose ces questions après avoir vu l'apparition de la table interactive Intuiface sur Second Life.
Une table interactive dans SL, c'est un signe de maturité pour cette technologie (comme pour les autres).
Naître sur SL, c'est peut-être tout simplement commencer à exister vraiment.

dimanche 1 juin 2008

Le "multi-touch" : une invention française... selon Le Point

En voilà une bien bonne, le magazine Le Point annonce le 30 mai 2008 que le multi-touch est une invention française.
Sur ce sujet, Le Point n'est pas du tout au point.
Pourtant c'est Nathalie Lamoureux, journaliste high-tech qui le dit.
On connaissait déjà la légende de l'inventeur dans son garage, voilà celle des frenchies du bac à sable qui inventent " la technologie du multi-touch" avant tout le monde.
Cet article est un hoax pour faire du buzz à partir d'un fake (en bon français, c'est un canular pour faire du bruit à partir d'une fausse information).
De mémoire de Bill Buxton, le premier écran tactile multipoint a été breveté en 1984 (brevet US patent 4484179) , soit 20 ans avant le brevet de Stantum pour le Lemur.
Ce court extrait de ce brevet montre bien que le multi-touch n'est pas né à Bordeaux, ni même à Cupertino, mais à Murray Hill au début des années 80.
"Using my invention in graphics and taking advantage of the fact that multiple positions can be detected, a user could rotate a shape by touching two points and rotating them around each other. A user could position a line by simultaneously positioning its endpoints; or could specify a quadratic curve by indicating three points along its length. Areas could be colored or shaded by touching them while pads indicating these attributes were simultaneously touched.
In text processing, a screen with relabelable keys could provide a shift button that could be pressed simultaneously with other keys. A text editor could combine cursor control and touch sensitive buttons on the same screen; and the buttons could be touched while the cursor was moved (to change the text font for example)."

mardi 27 mai 2008

Multitouch lowcost


Jusqu'à maintenant le multitouch était réservé à des machines plutôt haut de gamme (MacBook, table interactive, iPhone), Assus tape fort en mettant un pavé tactile multitouch sur son nouvel Eee PC 900.
On a surtout parlé de son écran 8,9 pouces, mais beaucoup moins de son trackpad.
Sur cette vidéo, on voit que l'Eee PC reprend les gestes du MacBook.
Vous pourrez donc avec 2 doigts :
- pivoter (rotate)
- zoomer (zoom)
- défiler (scroll)
et avec 3 doigts :
- changer de fenêtre (switch)
- revenir en arrière (swipe)
- réduire une fenêtre (minimize)
Il ne reste plus qu'à mettre le multitouch sur des smartphones lowcost sous Windows Mobile 7 ou Google Android.

samedi 24 mai 2008

Le pinch réinventé sur iPhone


Comme ce blog est à l'affût de tous les usages du doigt en interaction homme-machine, je ne pouvais pas laisser passer cette vidéo.
Le pinch (pince) sur l'iPhone, on connaissait, Steve Job l'avait lui-même expliqué dans une première vidéo (la vidéo s'arrête après 12s d'applaudissement, mais je me demande bien combien de temps ils ont pu applaudir aussi béatement).
Ici, le pinch permet d'attraper directement le pop corn. C'est encore plus fort !
Moi, ce qui me surprend le plus, c'est que Grant Johnson devait avoir seulement 10 ans quand il a fait la vidéo iMunchies, il y a moins d'un an.

En 1974, Souchon écrivait
"J'ai dix ans
Je vis dans des spheres ou les grands
N'ont rien à faire..."
En 2008, à 10 ans, on vit sur la toile avec les grands et on poste sur youtube ses vidéos"...
laissez-moi rêver de mes 10 ans.

lundi 19 mai 2008

Un peu de musique pour se reposer les yeux

Aujourd'hui, pas de vidéo, rien à voir.
Juste un billet pour savoir si vous vous vous souvenez dans quelle vidéo vous entendiez ce morceau ?
(la réponse est dans le blog)

jeudi 15 mai 2008

Mais pourquoi cette vidéo est titrée "the future apple" ?


On voit assez peu de gestes variés sur la plupart des vidéos de systèmes multitouch. En voilà une qui en 4 minutes en montre un peu plus.
Pour autant, ce n'est pas très convaincant, on a l'impression d'une interaction assez pénible. Ce doit être assez fatiguant de laisser sa main en appui sur la table pendant de si longs moments.
Dans les commentaires de cette vidéo, comme toujours, c'est très partagé (sans parler des débats pour savoir qui d'Apple ou de Microsoft a inventé le mutitouch).
On trouve l'inévitable remarque sur la supériorité de la souris, de celui qui pense que rien ne doit changer.
"Why would you want to be moving your hands around so much when using a mouse is so much easier. You only have to move your mouse a few inches. Moving your hands and arms around that big screen would be exhausting. Isnt technology supposed to make things easier. Who is the idiot that thought this would make things better. what a huge fucking waste of resources spending time & money on R&D for this shit."
Dans l'ensemble, les commentaires positifs du genre "wow" ou "so cool, I want this" restent très minoritaires.

dimanche 4 mai 2008

Une sphère tactile chez Microsoft, mais à quoi ça sert ?


Quand on imagine des grandes surfaces interactives tactiles, on pense à des tables, à des murs, à des sols...
Microsoft visiblement imagine des surfaces non planes puisqu'il annonce une sphère. Comme le montre la photo, elle permet même de trier ses photos.
Au départ, j'ai cru que cette annonce avait été faite le 1er avril, mais non, c'est du sérieux.
Cette nouveauté m'amène à poser 2 questions :
- à quoi peut donc servir une sphère tactile interactive ?
- si on propose une sphère, pourquoi pas imaginer d'autres surfaces remarquables comme le tore, le berlingot ou le tas de sable (sans parler du galet ou du shadock à 6 becs) ?

Cela ouvre de nouvelles perspectives pour les grandes surfaces interactives, même si je ne vois pas bien à quoi ça pourrait servir, à part pour zoomer sur la terre ou une autre planète.
Ce qui est certain, c'est qu'avec une sphère, par rapport à la table, ce ne sera pas facile de poser son APN pour récupérer ses photos ou de prendre l'apéro dessus !
On pourra toujours l'utiliser comme une boule de cristal pour savoir à quoi ressemblera l'avenir après le PC.

vendredi 2 mai 2008

Va-t-on vers la fin des objets réels ?



Est-ce que les nouveaux "écrans" qui vont couvrir nos tables ou nos murs annoncent la fin des "vrais" objets ?

A première vue, cette question semble étrange. Elle me vient après avoir vu deux vidéos, l'une qui présente la table IntuiFace (Intuilab), l'autre le mur Life Wall (Panasonic).
Avec la table, c'est l'objet clavier qui disparaît et devient clavier virtuel (on-screen keyboard) ; sur le mur qui est en fait un écran de 150'' (3,8 m !), tout est virtuel, les fenêtres, les immeubles, les photos, la cheminée et même le feu.
Vous direz, c'est comme au cinéma, pas vraiment car l'écran n'est plus une simple "surface de projection", il est devenu "organe de vision", dans la mesure où l'utilisateur agit directement par ses gestes sur la scène (je mets des guillemets car je reprends ces expressions de l'article de Weissberg de 1989).
Ainsi, l'évolution des interfaces conduit vers une double disparition des objets. D'une part, nous abandonnons les objets qui nous servaient de périphériques d'entrées comme les claviers et les souris pour agir directement par gestes ; d'autre part, nous substituons les objets réels par leurs représentations de plus en plus nombreuses à l'écran.
Quand, je pense à tout ce qu'il faut d'objets pour préparer, allumer et entretenir le feu (depuis la nuit des temps), dans le monde merveilleux de Panasonic, un seul geste suffit.
Allumez le feu !

vendredi 25 avril 2008

L'IHM en 2020 vu par MS Research


Microsoft Research vient de publier un rapport sur l'IHM en 2020. Son titre est "Being human" ("être humain").
Le tout premier chapitre (1.1) commence par le titre "GUIs to Gestures" ("des interfaces graphiques aux gestes"). Cela montre que pour MS Research, l'évolution la plus notable des IHM est le passage des GUI de type "deskop metaphor" ("métaphore de bureau") à l'interactions avec les bras, les mains et les doigts.
On pouvait s'attendre à une photo de MS Surface pour illustrer ce point, et bien non, c'est une belle image de la Reactable (université Pompeu Fabra de Barcelonne) qui a été choisie... comme quoi MS Research n'est pas sectaire.

dimanche 20 avril 2008

Quand les grandes surfaces sont visibles dans la petite lucarne


Si les grandes surfaces d'interaction sont encore rares, elles sont déjà présentes dans les fictions.
Vous pouvez les voir dans chaque épisode de la saison 6 de "CSI: Miami" (Crime Scene Investigation), en français "les experts Miami".
Vous verrez les experts derrière de beaux écrans panoramiques transparents. Ils n'interagissent pas vraiment avec, mais ça permet de superbes images.
"Minority report" avait été le film qui a fait découvrir l'interaction gestuelle sur grandes surfaces, "CSI: Miami" banalise ce type de surfaces interactives.
De fait, ces fictions préparent l'utilisation dans la vraie vie de ces nouveaux dispositifs... bien plus que l'installation de MS Surface dans des hôtels Sheraton.
Comme quoi, c'est la fiction qui annonce la réalité de demain et la petite lucarne qui popularise les grandes lucarnes interactives à venir.

dimanche 6 avril 2008

Deux baguettes, c'est mieux qu'un stylet

Le PC avec son clavier et sa souris est un pur produit de la culture occidental. Est-ce un produit universel ? Sur quelles affordances culturelles repose-t-il ? Est-il bien pensé pour être utilisé par les indiens Nasas de Colombie, les Kooris d'Australie ou tout simplement les Chinois ? Certainement pas.
Le projet "Made in China" est un exemple d'adaptation culturelle du PC aux 1,3 milliards de Chinois. Il a reçu le "Bill Gate Top Award" du "Next Gen PC Design Contest".
Entre autres différences avec le PC classique, la souris a été remplacée par 2 baguettes comme le montre la 4e photo du menu.
Je pense que je pourrais faire un clic gauche ou un clic droit avec la baguette de gauche ou celle de droite, mais pour le "drag & drop" ou le "rotate" avec les 2 baguettes, c'est sûr tout Chinois y arrivera bien mieux que moi ! Encore mieux qu'avec une souris, c'est toute la question.

dimanche 30 mars 2008

La métaphore est-elle dangereuse ?

La métaphore est un principe de base de la conception des interfaces.
La métaphore du bureau remonte au début des interfaces graphiques (Alto de Xerox en 1973). Elle ne présente pas de danger ni physique ni mental pour l'utilisateur.
Est-ce encore le cas avec l Wiimote dont l'utilisation repose sur une vingtaine de métaphores gestuelles ?
"Jeu de mains, jeux de vilains", avec la Wiimote, l'engagement dans l'interaction est plus imortant et le risque devient réel.
Allez voir quelques vidéos d'accident.
Nintendo a même prévu des messages d'avertissement dans sa documentation.
C'est encore mieux de voir cette parodie qui montre qu'il ne faut pas confondre la métaphore et le réel (ou dit autrement le métaphrande et le métapheur).

dimanche 23 mars 2008

Nokia N95 : iPhone killer

J'ai consacré plusieurs billets à l'iPhone, je devais donc aussi parler d'un iPhone killer, le Nokia N95.
Tout comme l'iPhone, ce smartphone possède des capteurs de mouvement ce qui permettra une "navigation gestuelle" comme le montre cette vidéo d'amateur.
Nokia fait bien mieux, en mettant en scène le N95 dans une vidéo irrésistible et très british baptisée "Geat Pockets".
Effectivement, l'informatique mobile devra tenir dans nos petites poches, les grandes sont d'un autre âge, celui d'Henry Needle !

dimanche 16 mars 2008

Oubliez tous vos clics.

Une remarque qui revient régulièrement sur les interfaces gestuelles est qu'on ne peut plus faire de clic comme avec la souris.
Eh oui, la nature n'a pas pensé à nous mettre deux boutons et une molette au bout des doigts. Le monde n'est pas parfait !
Mais, il ne faudrait pas croire que le clic est une nécessité, n'oublions pas que l'interface 0 clic, c'est possible.
Je vous encourage à tester le site web dont'click qui remonte déjà à plusieurs années.
Nos mains ne ressemblent pas à une souris, ne transposons donc pas sur les surfaces tactiles, l'interaction type "clic souris", imaginons plutôt une interaction originale à la main, à la paluche, à la pince ("pinch interaction" comme on dit chez Apple).

jeudi 13 mars 2008

Le toucher : un défi pour l'ingénierie de demain

La NAE (National Academy of Engineering) vient de publier les 14 grands défis de l'ingénierie. L'un deux est d'améliorer la réalité virtuelle et les interfaces dans le domaine du toucher. Pour a NAE, le toucher pose un défi formidable en réalité virtuelle ("Touch poses an especially formidable challenge").
D'autres défis dans la liste sont "éviter une catastrophe nucléaire", "utiliser la fusion nucléaire" ou encore "donner l'accès à l'eau potable pour tous".
Personnellement, je préfère qu'on arrive plutôt à "éviter une catastrophe nucléaire", mais j'aimerais bien quand même qu'on puisse avoir des interfaces plus naturelles et améliorées "dans le domaines du toucher".

samedi 8 mars 2008

Ne toucher pas la vitrine, bouger simplement les bras

Voici une vidéo qui montre une première application grand public d'interaction gestuelle devant une boutique Orange de Londres.
Point besoin de toucher la vitrine, ce qui évite de laisser ses empreintes sur la vitre, il suffit de faire de grands gestes.
Pour les utilisateurs, c'est "amazing", "quite good", "really cool", "easy to use".
On aimerait savoir comment le système fait la différence entre les gestes communicationnels et les gestes spontanés (ou autocentrés) qui ne lui sont pas adressés.
Reste à savoir également si les utilisateurs accepteront d'être filmés par une caméra qui traite tous leurs gestes. Si les Londoniens se sont habitués à être suivis par plus de 10 000 caméras de surveillance, ça risque de poser des problèmes ailleurs.