dimanche 19 avril 2009

Technologie multitouch de crise


Le tactile, c'est bien, le multitouch, c'est mieux, mais pas vraiment satisfaisant sur le plan sensoriel.
Avec un iPhone ou avec une table interactive comme Surface, il n'y a aucune sensation de toucher, la surface tactile est rigide et insensible à la pression.
Cette absence de réelle sensation tactile vient des technologies retenues, que ce soit la technologie capacitive pour l'iPhone ou les capteurs infra-rouge pour Surface. Dans les deux cas, la surface tactile est rigide avec soit une plaque de verre, soit une épaisse feuille acrylique.
La nouvelle technologie multitouch IMAD a l'avantage d'être sensible à la pression et de fonctionner à main nue, avec un gant ou un stylet. En fait, chaque point de contact est un capteur de pression qui mesure une variation locale de résistance électrique.
Le système se compose de deux feuilles de plastique minces. Chaque feuille comprend des lignes d’électrodes parallèles qui sont placées perpendiculairement pour former une grille dont chaque noeud est un capteur de pression.
Les inventeurs annoncent que cette technologie peut remplacer les actuels écrans multitouch capacitifs, mais dans la démonstration vidéo, la surface IMAD n'est pas transparente, elle est utilisée comme un pavé tactile (pad) multitouch et pas en surcouche d'un écran tactile.
Mais que signifie IMAD ? C'est l'acronyme de Multi-Touch Pressure Acquisition Devices.
Est-ce une influence de la crise économique sur la technologie qui a déterminé cette appellation ?
Au lieu de choisir le nom de cette technologie par rapport à ses caractéristiques techniques, c'est l'aspect coût faible (low cost) qui est mis en avant. Pour la première fois, ce n'est pas l'aspect multitouch qui prime, mais le côté bon marché (inexpensive) qui est primordial.
Décidément, la crise est partout !

jeudi 16 avril 2009

Téléphonez les yeux fermés

Le Google phone ou plus exactement Androïd est actuellement une plateforme où pullulent des applications intéressantes.

C'est le cas de Eyes-Free qui permet d'utiliser le clavier téléphonique les yeux fermés. Eyes-Free permet aux non-voyants, mal-voyants et plus largement à tous de téléphoner sans voir le clavier.
Si ordinairement, il faut regarder le clavier (physique ou logiciel) pour composer un numéro, c'est parce que chaque touche du clavier occupe une position précise, une position absolue sur le clavier.
Eyes-Free repose sur l'hypothèse que tout le monde connaît l'organisation du clavier téléphonique à 12 touches, le 5 est au centre, le 2 au dessus, le 8 au dessous, le 9 en bas à droite...
Eyes-Free propose simplement de désigner une touche par sa position relative par rapport à la touche 5 centrale.
Ainsi, par exemple, pour entrer 168, il suffit, sur l'écran tactile, de faire un geste (flick) vers le nord-ouest (en haut à gauche), un geste vers l'est (à droite) et un geste vers le sud (en bas). Pour entrer un 5, un simple tap suffit n'importe où sur l'écran et pour le 0 (tout en bas du clavier), il faut faire un geste plus long vers le sud.
Le feddback visuel est remplacé par un feedback auditif, ainsi un son est émis quand le geste atteint une touche. Dans le cas du 0, deux sons sont émis, le premier indique qu'on passe sur la touche 8 et le second qu'on atteint le 0.
Plusieurs vidéos de démonstration du système Eyes-Free sont disponibles sur YouTube.

vendredi 3 avril 2009

Asus innove avec le fold / unfold notebook


Dans le dernier billet, je critiquais l'Eee PC Keyboard d'Asus.
Pour équilibrer ce blog, je vais maintenant vanter un autre produit d'Asus, où plutôt un concept qui ouvre beaucoup de voies intéressantes.
C'est le projet fold / unfold.
C'est en fait un anti-PC. Comme son nom l'indique, le personal computer (PC) est une machine rien que pour soi, alors que le fold / unfold notebook est une machine conçue pour travailler à plusieurs, partager son interface, mettre en commun ses idées, échanger des photos...
Asus ré-exploite les techniques d'interaction expérimentées dans les tables interactives (tabletop computer).
Ici, Asus n'utilise pas une grande surface, chère, lourde et non mobile, mais plusieurs notebooks, légers et mobiles qui fonctionnent proposent plusieurs modes :
- le mode classique du PC, chacun utilise son notebook indépendamment,
- le mode coopératif où les écrans sont opposés, mais où l'information est partagée,
- le mode associatif où les écrans transparents sont superposés et visibles de tous.

Comme tout nouveau concept, ce n'est pas simple à expliquer et encore moins à comprendre.

Regardez la vidéo d'Asus, ça sera un peu plus clair.

Une autre vidéo prise au CES 2009 montre bien que l'idée principale est le partage d'interface.